Spécialiste Sauvegarde Sociale et Environnementale

Tags: finance
  • Added Date: Thursday, 14 August 2025
5 Steps to get a job in the United Nations

Mission and objectivesLe PNUD intervient dans plus de 170 pays et territoires. Il est l'une des principales agences multilatérales de développement contribuant à l'éradication de la pauvreté et à la réduction des inégalités et de l'exclusion. Il soutient les processus nationaux visant à accélérer les progrès en matière de développement humain. Ses principaux domaines d'intervention sont les suivants : - Croissance inclusive et développement durable - Gouvernance participative et cohésion sociale - Résilience environnementale et réduction des risques de catastrophe, et - Développement du capital humain Au Tchad, le PNUD œuvre à l'amélioration de la croissance inclusive, de la gouvernance, de la durabilité environnementale et du capital humain, en s'attaquant aux inégalités et en renforçant la résilience face aux catastrophes naturelles et aux vulnérabilités humanitaires prolongées. Le programme repose sur l'idée que des institutions de gouvernance fortes et crédibles, capables de gérer le développement et les conflits, constituent le fondement d'un progrès économique solide et inclusif, et que la croissance ne peut être durable sans diversification économique et gestion appropriée des ressources naturelles, notamment par le biais des industries extractives.

ContextEn réponse à l’appel à projets de la Facilité d’Appui à la Transition – Enveloppe Prévention clôturé en octobre 2023, la proposition de projet « Rompre le cycle de la fragilité à travers la stabilisation au lac Tchad » développée par le PNUD, avec le soutien des gouvernements bénéficiaires (cf. requêtes d’appui du MDEP au Tchad et MINEPAT au Cameroun), a été sélectionnée. Ce projet doit faire l’objet d’une instruction rapide pour être présenté au Conseil d’administration de la Banque avant le 31 juillet 2024 en vue de son approbation. La région du bassin du lac Tchad est confrontée à une escalade des conflits et de la fragilité. Les provinces de Lac et de Hadjer-Lamis au Tchad et la région de l’Extrême Nord au Cameroun connaissent une dégradation de la situation sécuritaire, principalement en raison de la présence de Boko Haram et d’autres groupes armés non étatiques. Cette situation désastreuse a entraîné des déplacements massifs, avec plus de 427 000 personnes déplacées internes (PDI) dans la région de l’Extrême Nord au Cameroun et plus de 381 000 PDI dans la province du Lac au Tchad. Le développement économique et social de ces régions a été gravement affecté, perturbant les moyens de subsistance des populations qui dépendent principalement de l’agriculture et de la pêche. La porosité des frontières avec les pays voisins (notamment le Niger et le Nigeria) facilite la mobilité des groupes armés, ce qui exacerbe la fragilité de la région. La politique d’ouverture des gouvernements pour les personnes déplacées se heurte à ses capacités et ressources limitées ; ce qui aggrave encore la crise et ses conséquences. Malgré les défis, la province du Lac revêt une importance économique importante pour la population. Il est le principal corridor économique entre le port du Bénin et le Tchad pour les biens de première nécessité dans les régions frontalières de Daboua (province du Lac) à travers Nguigmi (région de Diffa au Niger). De même à l’est du Tchad vit une crise humanitaire chronique, alimentée par l’afflux continu de réfugiés et rapatriés, exacerbée par la sécheresse, l’insécurité alimentaire, les infrastructures médicales saturées et l’épuisement des ressources. La situation sanitaire demeure particulièrement fragile, avec des menaces épidémiques imminentes et des interventions humanitaires largement sous-financées. Du début de la crise à ce jour, l’Est du Tchad a enregistré 875 757 réfugiés ( ). A ce chiffre il faut ajouter 306 875 retournés tchadiens. Cette crise a engendré un stress croissant sur les services sociaux de base, les ressources naturelles, une insécurité alimentaire sans pareil et sapé les gains de développement durable acquis par les efforts de l’Etat et de la communauté internationale sur plus d’une décennie. Le projet PASRRC sous financement conjoint de la BAD et du PNUD, dont le lancement officiel eut lieu à Abéché en janvier 2025, vise : (i) l’amélioration de l’accès inclusif aux services sociaux de base ; (ii) le renforcement de la résilience socioéconomique à travers les moyens de subsistance ; (iii) le renforcement des capacités institutionnels des partenaires gouvernementaux pour une gestion efficace de la crise. L’une des exigences de la BAD est d’assurer une sauvegarde des risques environnementaux en amont du projet et tout au long de sa mise en œuvre.

Task DescriptionL’objectif général du projet sera de rompre le cercle vicieux des fragilités et des conflits dans les localités affectées par l’extrémisme violent et les déplacements forcées des populations à travers l’approche de stabilisation. L’impact recherché est une réduction des conflits et le retour des populations dans la région du bassin du lac Tchad. Les objectifs spécifiques seront de renforcer la sécurité communautaire et l’accès à la justice, mettre en place des infrastructures essentielles pour les services sociaux, et des moyens de subsistance résilients, la cohésion sociale et la coopération régionale. Composantes potentielles du Projet Le projet visera l’atteinte de ces objectifs en s’appuyant sur au travers de 3 composantes : Composante 1 : Amélioration de la sécurité communautaire, de l'accès à la justice et rétablissement des services essentiels (Déminage des mines terrestres (Tchad) et des munitions non explosées (Tchad) pour assurer la sûreté et la sécurité des zones touchées par les projets de construction, Construction, réhabilitation et modernisation d’établissements de santé avec système d’énergie solaire, Construction et équipement/mobilier d’une école primaire et des logements des enseignants, Construction et équipement d'un bâtiment administratif avec logement des staffs, Fourniture d’équipements d’eau et d’assainissement - points d’eau et latrines publiques-, Fourniture et installation de lampadaires et des champs solaires, Mise en place et formation de comités de gestion sur la gestion durable des infrastructures communautaires, Soutien logistique à l’efficacité des services chargés de l’application de la loi, Construction/réhabilitation et équipement des institutions de justice et de sécurité ; Fourniture des équipements de mobilité aux forces de sécurité, Appui des centres d'état civil (Cameroun), Application d’approches sensibles au genre à toutes les étapes). Composante 2 : Revitalisation de l’économie locale et création d’emplois durables (Mise à disposition d’équipements et d’intrants pour l’agriculture, l’élevage et les communautés de pêcheurs, Mise en œuvre de programmes «argent contre travail» qui impliquent les populations déplacées et les communautés d’accueil dans des projets d’infrastructure ou d’autres activités génératrices de revenus, Octroi de subventions de démarrage aux propriétaires de petites entreprises en donnant la priorité aux femmes et aux jeunes parmi les populations déplacées, Appui à la formation professionnelle des jeunes, des femmes et des populations déplacées non qualifiés avec une priorité - menuiserie, couture, soudure, pêche, agriculture, pastoralisme, métiers verts etc.-, Construction d’un marché local et d’un équipement de plate-forme multifonctionnelle pour les femmes, Soutien aux moyens de subsistance résilients face au climat à travers la réhabilitation de terres productives, mise en place des espaces reboisés etc., Facilitation de l'insertion socioprofessionnelle des femmes et des jeunes, Financement des opérateurs économiques potentiellement éligibles, Plaidoyer auprès des institutions de microfinance agréées aux fins du renforcement des opportunités de financement des opérateurs privés). Composante 3 : Renforcement de la cohésion sociale, de la coopération régionale et Gestion du projet (Renforcement des capacités du personnel chargé de l’application de la loi et des communautés en matière de droits de l’homme, de violence basée sur le genre, de prévention des conflits, de mécanismes d’alerte précoce et de la cohésion sociale. Le recrutement d’un(e) spécialiste en sauvegardes environnementales et sociales s’inscrit dans cette logique afin d’assurer le suivi, la supervision et la mise en œuvre des mesures prévues dans les instruments de sauvegarde (ex. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale - CGES, Plan de Gestion Environnementale et Sociale - PGES, Plan d’Engagement des Parties Prenantes - PEPP). L’objectif principal du/de la détenteur/trice du poste est d’assurer l’intégration, la gestion et le suivi des aspects environnementaux et sociaux dans la planification, l’exécution et l’évaluation des activités du projet, en veillant à leur conformité avec les politiques de sauvegarde du bailleur de fonds et la législation nationale. Sous la supervision directe du Coordonnateur de zone le/la VNU spécialiste Sauvegarde Sociale et Environnementale, aura les responsabilités suivantes : • Conformité et intégration des sauvegardes : o Veiller à la prise en compte des dispositions juridiques nationales et des normes environnementales et sociales du bailleur de fonds dans toutes les activités du projet. o Veiller à ce que les principes de sauvegarde environnementale et sociale soient pleinement respectés et mis en œuvre tout au long de l’exercice du projet. o Coordonner toutes les questions liées aux aspects de sauvegarde sociale du projet ; o Assurer l’intégration des clauses environnementales et sociales dans les dossiers d’appels d’offres (DAO) et les contrats des prestataires. • Préparation et validation des instruments de sauvegarde : o Rédiger ou superviser l’élaboration des termes de référence pour les études d’impact environnemental et social (EIES), audits environnementaux et sociaux, PGES, ou autres outils nécessaires. o Participer au recrutement et à la supervision des consultants ou bureaux d’études chargés de réaliser ces études. o Valider les rapports environnementaux et sociaux en collaboration avec les autorités compétentes (ex. agence nationale de l’environnement). • Suivi et supervision : o Effectuer le screening environnemental et social des sous-projets ou activités avant leur mise en œuvre. o Superviser la mise en œuvre des mesures d’atténuation prévues dans les instruments de sauvegarde. o Réaliser des visites de terrain régulières pour évaluer la conformité des activités et proposer des ajustements si nécessaire. o Adopter et mettre en œuvre en collaboration avec le spécialiste en sauvegarde environnementale, le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), conformément aux SO requises pour le projet. o Veiller à la mise en œuvre des dispositions sur les conditions de travail, la gestion de la relation employeur-travailleur, la santé et la sécurité au travail ; o Veiller à la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale Chantier. o Participer à l’élaboration des Plans de Travail et de Budget Annuels (PTBA), des Plans de Travail Trimestriels des sous projets et différentes activités en y intégrant les mesures de sauvegarde sociale. o Veiller à la réalisation des audits annuels de performance E&S sur le projet. o Mener des actions d’engagement des parties prenantes du projet, conformément au PGES et à la SO 10 du nouveau SSI de la Banque. o Veiller au respect des conditions E&S contenues dans les accords de financement. • Renforcement des capacités : o Former et sensibiliser les parties prenantes (équipe du projet, prestataires, communautés locales) sur les bonnes pratiques en matière de sauvegardes environnementales et sociales. o Renforcer les capacités des acteurs impliqués dans le suivi des aspects environnementaux et sociaux. • Mécanisme de gestion des plaintes : o Mettre en place et assurer le fonctionnement d’un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) pour recueillir et traiter les préoccupations des parties prenantes. o Tenir un registre des plaintes et assurer leur résolution dans les délais impartis. o Veiller à la production d’un rapport mensuel sur les plaintes reçues et traitées, à envoyer à la Banque Africaine de Développement • Rapportage : o Contribuer à l’élaboration des rapports trimestriels et annuels sur les performances environnementales et sociales du projet. o Préparer les données nécessaires pour les missions de supervision du bailleur de fonds et assurer le suivi des recommandations émises. • Coordination : o Collaborer étroitement avec les autres membres de l’équipe du projet, notamment le/la spécialiste en genre ou en suivi-évaluation, pour une approche intégrée des sauvegardes. o Exécuter toute autre tâche relative à ses fonctions que le Coordonnateur du Projet aura à lui confier. Résultats attendus : • Rapports périodiques (mensuels, trimestriels) sur la mise en œuvre des sauvegardes. • Instruments de sauvegarde validés (EIES, PGES, etc.). • Registre actualisé des plaintes et rapports de résolution. • Modules de formation et rapports de renforcement des capacités. • Un rapport sur les résultats concernant le volontariat pour la paix et le développement pendant l’affectation, comme par exemple le nombre de volontaires mobilisés, la participation aux activités et la contribution au développement des capacités.

Competencies and values• Professionnalisme : fait preuve d'une solide compréhension des opérations du PNUD et des programmes de stabilisation ; fait preuve de bon sens, de confidentialité et d'initiative dans la gestion des tâches liées aux infrastructures, aux partenariats et à la coordination sur le terrain. • Intégrité : défend les valeurs et les normes éthiques des Nations Unies et du PNUD, en agissant toujours dans l'intérêt de l'organisation et en faisant preuve d'impartialité et de transparence. • Travail d'équipe et respect de la diversité : établit et entretient des relations de travail efficaces dans des environnements multiculturels ; encourage la participation inclusive et l'égalité des sexes. • Engagement en faveur de l'apprentissage continu : s'engage dans l'apprentissage et le développement tout au long de la vie, en se tenant au courant des meilleures pratiques et des orientations du PNUD en matière de stabilisation et de relèvement. rechercher activement des occasions d'améliorer ses connaissances en matière de programmes de stabilisation et de résilience, notamment dans les domaines des infrastructures, des moyens de subsistance et de la gouvernance locale. • Planification et organisation : fait preuve de solides compétences organisationnelles, est capable de planifier, de hiérarchiser et de fournir des résultats de haute qualité sous pression et dans des délais serrés. • Engagement stratégique et négociation : établit et entretient des relations productives avec les autorités locales et les bailleurs de fonds ; négocie efficacement le soutien et les solutions programmatiques. Faire preuve de sens politique et collaborer efficacement avec le gouvernement, la société civile, les agences des Nations unies et les acteurs communautaires dans un contexte opérationnel sensible. • Promotion de la diversité et de l'inclusion : promeut et met en pratique l'inclusion, en reconnaissant la valeur des perspectives diverses, en particulier celles des femmes, des jeunes et des communautés marginalisées. • Adaptabilité : gérer efficacement les demandes concurrentes et adapter les stratégies en fonction de l'évolution des conditions sur le terrain, notamment en matière de sécurité, d'accès et de dynamique communautaire. La mission requiert une combinaison d'intégrité professionnelle, de solides compétences en matière de coordination, d'adaptabilité et d'engagement en faveur d'un développement inclusif et durable. Le volontaire des Nations Unies devra faire preuve des compétences et des valeurs suivantes dans l'exercice de ses fonctions : Compétences fondamentales : • Obtenir des résultats : Fixer et harmoniser des objectifs réalistes mais ambitieux dans plusieurs domaines du projet (infrastructures, moyens de subsistance, stabilisation) afin d'avoir un impact durable dans les provinces du Lac et de Hadjer Lamis. • Esprit novateur : appliquer des approches créatives et anticiper de manière proactive les défis liés à la planification et à la mise en œuvre des projets, en particulier dans des environnements complexes et en évolution rapide • Agir avec détermination : rester concentré sur les résultats à long terme, surmonter les revers dans la mise en œuvre des projets et maintenir l'engagement envers les résultats.

Living conditions and remarksLe contrat initial est établi à l'arrivée pour la période indiquée ci-dessus. Le contrat peut être prolongé en fonction de la poursuite du mandat, de la disponibilité des fonds, des besoins opérationnels et des performances satisfaisantes. Toutefois, il n'y a aucune garantie de renouvellement de la mission. Une indemnité mensuelle de subsistance de volontaire, censée couvrir le logement, les besoins de base ainsi que les charges utilitaires (eau, électricité, etc.) équivalent à 636 916 XAF vous sera versée. Vous aurez aussi droit à un voyage vers le lieu d’affectation et une Indemnité d’installation (SIG) (si applicable); une assurance médicale (avec dépendants, maximum trois), une assurance d’incapacité et une assurance vie. Un billet pour le voyage retour vers votre lieu de recrutement (si applicable) sera fourni et une indemnité de réinstallation (RSA) après service satisfaisant vous sera payée. En plus de ce qui précède, pour les lieux d’affectation sans famille classifiés sous catégories D ou E selon la classification de ICSC, une indemnité de bien-être sera versée chaque mois ; à raison de 15% de VLA pour le bien-être niveau A et 30% de VLA pour le bien-être niveau B respectivement. Compétences techniques et transversales : • Création et facilitation des connaissances : capacité à synthétiser les données issues des évaluations et des rapports en connaissances exploitables pour éclairer les décisions en matière Sauvegarde Sociale et Environnementale. • Conception centrée sur l'humain : veille à ce que les interventions en matière de Sauvegarde Sociale et Environnementale et de moyens de subsistance répondent aux besoins et aux priorités réels des populations touchées. • Conception de l'intelligence collective : favorise le dialogue inclusif et le partage des connais • Pensée systémique : comprend les interconnexions entre les secteurs de la stabilisation (par exemple, les infrastructures, la consolidation de la paix, la gouvernance) et tient compte des impacts plus larges des interventions sur l'ensemble du système.

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