Consultant international pour la réalisation d’une étude sur la certification, la labélisation et la construction des chaines de valeur du poisson Umukeke du Burundi

  • Added Date: Monday, 16 June 2025
  • Deadline Date: Monday, 30 June 2025
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Result of ServiceUn rapport de démarrage et un rapport final sur la certification et labélisation du poisson Umukeke du Burundi valide et adopte Work LocationHome Based Expected duration2 months Duties and Responsibilities1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION L’élaboration d’une politique d’économie bleue s’avère essentielle pour optimiser la contribution de ce secteur au portefeuille économique des États. La Communauté d’Afrique de l’Est (CEA) dispose d’un important potentiel en ressources aquatiques et halieutiques, notamment les lacs, les rivières, les zones humides et une diversité de produits de la pêche. Cependant, certains États membres, tels que le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, accusent un retard dans l’institutionnalisation de la participation de ce secteur dans leur processus de développement. Dans les statistiques nationales, les activités liées à l’économie bleue sont généralement classées dans le secteur agricole. Dans le cas particulier du Burundi, l’agriculture demeure la principale source de revenus d’exportation. En 2024, les recettes d’exportation du pays se sont élevées à 183 millions de dollars américains, dont seulement 164 000 dollars, soit 0,090 %, provenaient de la pêche (COMTRADE, 2025). Bien que marginale dans les échanges extérieurs, la pêche joue un rôle économique et social non négligeable au niveau local. Elle représente non seulement une source d’emploi pour une frange importante de la population, mais également une des principales sources de protéines accessibles à la population locale. De plus les produits issus de la pêche peuvent également être des sources importantes pour le tourisme gastronomique, certains poissons ou produits de la mer ne se retrouvant que dans des zones spécifiques. Le lac Tanganyika, que le Burundi partage avec la RDC, Tanzanie et Zambie, est un élément majeur de l’économie nationale et un exemple palpant. Il est exploité par de multiples secteurs d’activités tels que l’agriculture, le tourisme, le transport et le commerce. Il sert également à maintenir la richesse écologique du Burundi ; le permettant de maintenir des nappes d’eaux souterraines et des zones humides, ainsi qu’à contribuer au développement social des communautés. L’une des activités économiques les plus populaires des communautés côtières du lac Tanganyika est la pêche artisanale et la vente informelle des poissons. Alors que les hommes ont la charge de la pêche, les femmes et les jeunes ont principalement la charge de l’activité de vente avec comme principal poisson l’Umukeke. L’Umukeke réputé pour sa chaire dense, ne se trouve que dans le lac Tanganyika avec son pic de production au Burundi. Il reste un produit gastronomique emblématique local, néanmoins sa commercialisation hors du pays ne se limite qu’aux pays limitrophes du Burundi et le plus souvent à travers les activités informelles. Dans sa vision “Burundi Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 » le Gouvernement vise une économie forte et compétitive à travers une croissance soutenue et une promotion des produits répondant aux normes de qualité internationales au profit de toutes les couches de la population. En 2023, le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique de l’Est de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-BSR/AE) a soutenu le Burundi dans la finalisation de sa politique touristique et de son plan d’investissement. Ces documents ont souligné la nécessité de placer le lac Tanganyika au cœur du développement touristique du pays, en exploitant durablement ses ressources connexes, y compris ses ressources halieutiques. En 2024, la CEA/BSR/AE, en collaboration avec la CAE, a organisé une formation sur l’économie bleue au Burundi, ainsi qu’un exercice de consultation sur la Stratégie et l’Action en faveur de l’économie bleue de la CAE. A l’occasion de cet exercice, les parties prenantes burundaises ont insisté sur la nécessité d’investir dans les industries et les chaînes de valeur de la pêche. En mars 2025, à la suite d'une sollicitation officielle, le Ministère du Commerce, des Transports, de l’Industrie et du Tourisme du Burundi a requis l’assistance technique de la CEA-BSR/AE pour conduire une étude sur la certification, la labellisation et le développement de la chaîne de valeur du poisson Umukeke, tant au niveau national qu’international. Cette initiative scientifique vise à structurer les démarches techniques, réglementaires et analytiques nécessaires pour garantir la qualité, la traçabilité et l’authenticité de ce produit halieutique emblématique, sous sa forme brute ou transformée. Un consultant international sera recruté afin de mener cette étude, avec pour objectif principal l’alignement du Umukeke sur les normes internationales et la création d’un cadre favorable à sa reconnaissance comme ressource halieutique d’origine burundaise, en vue de faciliter son exportation régionale et internationale. 2. OBJECTIFS ET PORTÉE DEL’ETUDE L’objectif principal de cette étude est de réaliser une analyse approfondie, accompagnée d’une évaluation des coûts, en vue d’identifier, de structurer et de synthétiser l’ensemble des démarches techniques, réglementaires et analytiques nécessaires à l’assurance de la qualité, de la traçabilité et de l’authenticité du poisson Umukeke pour une consommation sûre et agréable par les touristes et la mise en place de la configuration idéale pour un Umukeke prêt à l’exportation au Burundi. Il faudra en outre évaluer les lacunes du cadre existant au Burundi pour soutenir l’accréditation, la normalisation, les tests et labélisation du Umukeke au Burundi. L’étude portera sur 4 points spécifiques : 1. définir une liste de transformations potentielles qui pourraient être apportées à l’Umukeke ; 2. identifier les normes régionales et internationales applicables au commerce et à la consommation de poisson auxquelles l’Umukeke devra se conformer dans chacun des formes ; 3. définir le processus pour une labélisation du poisson ; 4. produire une analyse du coût estimatif de la mise en place de la configuration idéale pour un Umukeke prêt à l’exportation au Burundi. 3. DEVOIRS ET RESPONSABILITES Sous la supervision générale de la CEA-BSR/AE, le consultant international réalisera d’une étude une chaine de valeur du Umukeke, ainsi que la certification et labélisation du poisson du Burundi. En vue de cela, le consultant s’acquittera des tâches et activités suivantes : • Recherches documentaires et sur le terrain sur les transformations que peut subir l’Umukeke pour le cadre des exportations vers la région ainsi que vers le monde. • Recherche sur les normes et standards applicables en Afrique et à l’international pour le commerce du poisson sous les multiples formes identifiées pour la transformation • Décrire les exigences d’accréditation, les processus d’examen et les technologies requises ainsi que la procédure de normalisation pour atteindre l’exportabilité régionale et internationale des différentes formes d’Umukeke. • Réaliser une cartographie des parties prenantes du processus complet pour chaque forme d’Umukeke exportable. Les points d’intervention de toutes les parties impliquées dans ce processus (gouvernement, pêcheurs, distributeurs privés, etc.) devraient être cartographiés. Une attention particulière doit être portée à l’intervention des femmes et des jeunes dans ce processus. • Décrire le cadre politique, institutionnel, juridique, financier et des ressources humaines requis pour appuyer la mise en œuvre de la politique globale. • Décrire le processus d’élaboration d’une indication géographique pour Umukeke • Réaliser une analyse des écarts entre le cadre d’appui existant et le cadre d’appui requis • Évaluer le coût pour une mise en œuvre optimale de chaque étape et d’un cadre d’appui requis. Qualifications/special skillsQualifications académiques : Un diplôme de master en sciences marines ou dans un domaine connexe est requis. Un diplôme de premier cycle, complété par cinq années d'expérience professionnelle pertinente, peut être accepté en lieu et place du diplôme de master. Au moins 3 ans d’expérience dans la conduite de travaux de normalisation et de certification De plus, le consultant doit avoir : ─ Une compréhension approfondie du processus d’accréditation, d’examen et de certification aux normes des produits alimentaires ─ Au moins trois ans d’expérience dans la conduite de travaux dans le domaine de l’accréditation, des normes et standards des produits alimentaires en Afrique. ─ Connaissance du poisson et des produits de la pêche et des chaînes de valeur ─ Une expérience de travail avec des institutions nationales serait un atout. ─ Une expérience professionnelle dans un environnement multiculturel ou dans une organisation internationale est souhaitable. ─ Expérience démontrée de travail dans des délais serrés et de production de produits de haute qualité. ─ Solides compétences en communication orale et écrite. ─ Capacité à travailler de manière indépendante, proactive et avec peu de supervision. LanguagesL’anglais et le français sont les langues de travail du Secrétariat de l’ONU. Pour ce poste, la maîtrise du Français (oral et écrit) est exigée. Additional InformationNot available. No FeeTHE UNITED NATIONS DOES NOT CHARGE A FEE AT ANY STAGE OF THE RECRUITMENT PROCESS (APPLICATION, INTERVIEW MEETING, PROCESSING, OR TRAINING). THE UNITED NATIONS DOES NOT CONCERN ITSELF WITH INFORMATION ON APPLICANTS’ BANK ACCOUNTS.

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